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La Capoeira du Brésil

le jeu :
L'origine du mot capoeira reste encore un mystère.
La capoeira est à la fois un jeu, une danse, une lutte, une musique, et un sport. Elle développe: force, agilité, souplesse, discipline, maîtrise de soi et coordination. Véritable expression de la culture brésilienne, la capoeira permet de travailler individuellement ainsi que de travailler en groupe. Un groupe dans lequel chacun trouve sa place : hommes, femmes, enfants…du jeune capoeiriste au plus ancien. 

A l’image du son du berimbau (instrument qui la caractérise), la capoeira est à la fois malicieuse, mystérieuse, transcendante... Le berimbau est le chef d'orchestre.  Le pandeiro (à gauche de la photo), puis l'atabaque (à droite de la photo), voir l'agogo font tour à tour leur entrée. Les chants peuvent commencer.

La capoeira se joue eu centre d'un cercle, formé par les autres capoeiristes. Le rythme des instruments et les chants vont orchestrer la cadence du jeu. Un jeu au cours duquel les capoeiristes vont rivaliser d'adresse et de malice. Il n'y aura aucun vainqueur. A la fin de la partie, on se sert la main, heureux de ce moment passé. Place au jeu.

Le Baptême et les grades :














Le baptême est une grande cérémonie festive instituée par Mestre Bimba.

C'est au cours de ce baptême que l'apprenti capoeiriste va être présenté à ses pairs. 

Des Maîtres et d'autres professeurs sont invités spécialement pour cet évènement. Au cours de cette cérémonie symbolique, le novice devra jouer avec un capoeiriste confirmé et montrer tout ce qu'il a appris. A la fin du jeu, le Maître pourra éventuellement le faire chuter, afin de lui rappeler tout ce qu'il a encore à acquérir.

Désormais devenu un capoeiriste reconnu, il devra se comporter comme tel. C'est à dire: rester humble, et conserver en toute circonstance le respect des plus anciens qui lui ont permis d'en arriver là; mais aussi de ses camarades d'entraînement sans qui tout progrès est impossible.

Le capoeiriste recevra une corde de couleur qui matèrialisera sa progression.

C'est aussi lors de cette occasion que les maîtres décideront pour les élèves capoeiristes qui ont déjà été baptisés, de leur attribuer une nouvelle corde de couleur ou pas.

Le groupe Capoeira brasil, en hommage à Zumbi (esclave à la peau noire), a choisi une graduation de la couleur la plus claire à la plus foncée.

Les couleurs utilisées sont les suivantes:

Débutant : blanc, jaune
Initié : orange

Confirmé : rouge-bleu,
                  bleu
Instructeur : vert
Professeur : violet

Formando (contra-mestre) : marron
Formado (mestre) : noire


Histoire de la Capoeira

La capoeira est née du désir d’émancipation des esclaves importés sur le sol brésilien. Ces esclaves, venus principalement de Guinée, de Mozambique et d’Angola, étaient amenés par les colonisateurs Portugais pour travailler dans les plantations de cannes à sucre et les mines.

Exploités et maltraités; on leur interdisait aussi de pratiquer leur religion et  leur culture.C'est donc en cachette et durant leurs moments de repos que ces esclaves se réunissaient dans les clairières pour prier, danser,  et partager leurs différentes cultures. C'est lors de ce mélange culturel qu'ils ont créés une technique de combat dansé: la capoeira. La danse permettait de masquer l’aspect combatif. Les instruments de musique permettaient aux esclaves, lorsqu’une patrouille approchait, de transformer leur entraînement au combat en un spectacle théâtrale. Les esclavagistes ne voyaient dans ces activités que divertissement et plaisanterie.

Et c’est en utilisant leur corps comme une arme, que la capoeira leur a permis de se défendre des mauvais traitements et de l’oppression imposée par les esclavagistes.

Au XVIIème siècle, les esclaves rebels, en fuite, se réfugiaient dans les Quilombos, sortes de communautés autonomes et résistantes. Ces Quilombos se situaient dans des endroits difficiles d’accès. Le plus grand et le plus important était situé à Palmares dans l’état du Pernambuco. Son chef fut le célèbre : Zumbi.

Au XIXième siècle, la capoeira apparaît comme très dangereuse. C’est l’arme utilisée par les gangs qui s’affrontent et qui intégraient des armes blanches dans leur lutte.

L’esclavage est aboli le 13 mai1888 par la Princesse Isabel du Portugal et la loi Aurea.

La République est proclamée en 1890.

Non seulement la capoeira se présentait comme très dangereuse, mais elle symbolisait aussi la lutte contre l’esclavage. La répression se durcit alors contre les capoeiristes et la loi de 1887 interdit la capoeira. .

Le président Getulio Vargas, estime cependant que la capoeira représente une identité culturelle brésilienne unique en son genre. Il réclame alors sa reconnaissance, à condition qu’elle soit pratiquée dans des lieux fermés.

Mestre Bimba :
Mestre Bimba

Mestre Bimba






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En 1932 Mestre Bimba, né Manuel dos Reis Machado (1900- 1974), ouvre la première académie de capoeira à Salvador de Bahia: "Centro de Cultura Fisca de Capoeira Regional".

Mestre Bimba crée aussi un nouveau style. Il extrait de la capoeira les meilleures techniques de lutte et y ajoute d’autres techniques issues du judo, de la boxe, de la savate… Il ajoute enfin son expérience personnelle de la rue. C'est la création de la Capoeira Régionale

L’enseignement de la capoeira est alors basé sur des séquences d’attaque et de défense. La capoeira commence alors son évolution technique.

Pour la première fois la capoeira sera enseignée et pratiquée librement et sans marginalité.

Depuis on distingue la Capoeira Régionale de la capoeira plus ancestrale: la Capoeira Angola. 
Ces 2 types de capoeira se différencient par leurs musiques et par leur jeu. La capoeira Angola se caractérise par un jeu plus près du sol, avec peu ou pas d'acrobaties, accompagnée d'un rhyme plus lent